Découvrez l’histoire incroyable d’Anne de Rochechouart de Mortemart, duchesse d’Uzès et pionnière du volant.
En 1898, un événement historique secoue les rues tranquilles de Paris : Anne de Rochechouart de Mortemart, plus connue sous le nom de la Duchesse d’Uzès, devient la première personne à se voir infliger une amende pour excès de vitesse en France. Cet incident n’est pas qu’une simple anecdote dans les annales judiciaires, mais le reflet d’une époque où les conventions sociales et les lois peinaient à suivre le rythme des innovations technologiques.
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Une femme d’exception
Anne de Rochechouart de Mortemart n’était pas seulement la première à recevoir une contravention pour excès de vitesse; elle fut également la première femme française à obtenir son permis de conduire. Née en 1847, elle hérite jeune d’une fortune considérable et n’hésite pas à s’engager dans des activités alors jugées non conventionnelles pour une femme de son rang. Passionnée d’automobile, elle participe à des courses et prône l’indépendance féminine à travers le volant.
Le jour du dépassement
Le 8 juillet 1898 marque un tournant : alors qu’elle conduit une Delahaye type 1 sur l’avenue du Bois de Boulogne, la Duchesse dépasse la vitesse limite de 12 km/h, atteignant les 15 km/h. Arrêtée par la police, elle accepte l’amende de 5 francs avec une dignité qui fera grand bruit. Cet épisode est largement relayé par la presse, témoignant de l’attrait du public pour cette figure aristocratique atypique.
Les prémices de la régulation
La limitation de vitesse à Paris fut introduite par une ordonnance de 1893, sous l’égide du préfet de police Louis Lépine. À cette époque, la règlementation visait principalement à protéger les piétons des dangers croissants liés au développement automobile. Cependant, il n’y avait encore aucune mention de limites de vitesse dans le premier Code de la route de 1921, soulignant le caractère novateur de l’infraction de la Duchesse.
Le combat pour l’égalité
Au-delà de ses exploits automobiles, la Duchesse d’Uzès s’est illustrée dans de nombreux autres domaines. Féministe avant l’heure, elle fonde l’Automobile club féminin en 1926, répondant à l’exclusion des femmes du club automobile de France. Son engagement ne se limite pas à l’automobile : elle est également active en politique, en sculpture, et même en tant qu’infirmière durant les conflits.
L’évolution de la législation routière
L’histoire de la réglementation de la vitesse en France continue de se développer bien après l’époque de la Duchesse. Il faudra attendre 1962 pour que la vitesse en agglomération soit limitée officiellement à 60 km/h, puis 1973 pour une régulation sur les routes hors agglomération. Ces changements reflètent une prise de conscience progressive des risques associés à la conduite rapide.
L’héritage d’une pionnière
L’incident de 1898 n’est pas simplement une anecdote; il symbolise la confrontation entre tradition et modernité, entre le statut social et le désir d’indépendance. La Duchesse d’Uzès incarne cette transition, marquant à la fois l’histoire de l’automobile et celle des droits des femmes.
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Cet article explore l’histoire fascinante d’Anne de Rochechouart de Mortemart, la Duchesse d’Uzès, qui fut non seulement une pionnière de l’automobile mais aussi un symbole d’émancipation féminine. Sa contribution dépasse les limites de son époque, influençant les générations futures et modifiant le paysage social et législatif de la France.