Chute libre pour une SCPI de bureaux : Primopierre perd 40% de sa valeur en un an !
La société de gestion immobilière Praemia, anciennement Primonial, a annoncé une nouvelle baisse drastique de 25% de la valeur de ses parts pour Primopierre. Une série de réductions de valeur qui souligne l’ampleur des défis auxquels est confrontée cette SCPI de bureaux en grande difficulté.
A lire aussi :
- Votre loyer est peut-être trop élevé mais cette loi peut vous aider à détecter les excès et diminuer drastiquement vos paiements
- Cette taxe détestée des Français pourrait ne plus être un souci : découvrez comment l’éviter légalement
- Cette astuce stupéfiante révèle comment vendre votre maison sans solder votre crédit, libérant votre budget sans attendre
Une série de dévaluations alarmantes
La valeur des parts s’effondre, passant de 168 € à seulement 126 €. Cette décision radicale de Praemia fait suite à une évaluation récente qui a révélé une baisse significative de la valeur de reconstitution des parts. En effet, de 154,4 € fin 2023, elles sont désormais évaluées à 126 €, marquant une diminution de 18,4% en moins d’un an.
Historique des baisses de valeur
Depuis septembre 2023, Primopierre a vu le prix de ses parts chuter de façon spectaculaire. La SCPI, qui pesait encore 2,39 milliards d’euros après cette chute, a vu son prix de souscription diminuer de 39,4% en juste un an, une des plus fortes baisses du marché des SCPI. Cette dévaluation successive est une conséquence directe de la remontée des taux d’intérêt et de la baisse des transactions dans l’immobilier tertiaire.
Impact sur le capital en attente de cession
Avec plus de 8% de son capital en attente de cession à la fin août 2024, Primopierre fait face à des problèmes de liquiditésévères. La majorité des demandes de vente proviennent d’institutionnels, tels que des assureurs en quête de liquidités. Un fonds de remboursement devra probablement être activé, ce qui entraînera une décote supplémentaire pour les investisseurs désireux de vendre leurs parts.
Les raisons structurelles des difficultés
La SCPI Primopierre est particulièrement vulnérable face à la crise actuelle en raison de plusieurs facteurs. Premièrement, elle détient un grand nombre de bureaux monolocataires occupés par de grands groupes tels que Thales et Alstom. Deuxièmement, malgré un rendement locatif sécurisé, celui-ci reste faible, à seulement 4,12% en 2023. De plus, le taux d’occupation financier est médiocre à 87,7%, avec 12,3% de locaux vacants à la mi-2024.
Le passé pesant de Primopierre
Un des actifs les plus problématiques de Primopierre est l’ensemble de bureaux “Les Miroirs” à La Défense. Ce bâtiment, vacant depuis plusieurs années et ancien siège social de Saint-Gobain, symbolise les erreurs de gestion passées. Les tentatives de restructuration et d’agrandissement ont échoué, rendant ces investissements non rentables.
Défi du Décret tertiaire pour l’immobilier de bureau
Le Décret tertiaire imposant des standards élevés en matière de performance énergétique d’ici 2030 représente un défi majeur pour les SCPI comme Primopierre. Pour les actifs en dehors des zones les plus prisées, les coûts des mises aux normes sont souvent prohibitifs, entraînant parfois des décotes importantes.
Cet article explore la situation alarmante de la SCPI de bureaux Primopierre, qui a perdu près de 40% de sa valeur en un an. Avec des baisses successives de la valeur des parts et des problèmes de liquidité significatifs, la société de gestion Praemia fait face à des défis majeurs pour stabiliser cette SCPI autrefois florissante. Des erreurs de gestion passées et les exigences futures en matière de réglementations énergétiques compliquent encore la situation.