Un ordinateur classique bat un ordinateur quantique : une révélation qui remet tout en question
Dans un retournement de situation étonnant, des chercheurs ont réussi à utiliser un ordinateur classique pour surpasser un ordinateur quantique dans une tâche considérée jusqu’alors comme le domaine exclusif de la technologie quantique. Cet exploit pourrait redéfinir les limites perçues entre les deux technologies, ouvrant de nouvelles perspectives sur la véritable capacité des ordinateurs traditionnels.
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Un défi classiquement quantique
Le défi posé par la tâche impliquait un système de magnets à deux dimensions qui, en apparence, ne pouvait être résolu que par les capacités uniques d’un ordinateur quantique. Cependant, l’équipe de recherche du Flatiron Institute’s Center for Computational Quantum Physics (CCQ) a prouvé le contraire, réussissant là où la puissance quantique semblait indispensable. Cette réussite remet en cause l’idée que certains problèmes ne peuvent être abordés que par la quantique.
La découverte surprenante
En janvier 2024, les chercheurs ont publié une étude détaillant comment un ordinateur classique a réussi à simuler efficacement ce problème complexe. Cette réalisation a ébranlé la communauté scientifique, mettant en lumière une nouvelle compréhension des capacités respectives des ordinateurs classiques et quantiques. Ce résultat illustre un progrès notable dans la compréhension de la simulation des systèmes physiques complexes.
Comprendre le problème quantique
Le problème abordé concernait spécifiquement les comportements dits de « confinement », observés normalement dans les systèmes unidimensionnels. Ce comportement limite la croissance de l’intrication, un phénomène quantique où des particules deviennent liées de manière indissociable, rendant souvent la simulation par ordinateur classique extrêmement difficile. Ce phénomène remet en question la suprématie des ordinateurs quantiques pour certaines simulations.
L’effet de confinement quantique
Le confinement découle des limitations énergétiques au sein du système quantique clos étudié. Cette restriction énergétique limite à son tour le nombre de magnets pouvant basculer, ce qui a directement permis à l’ordinateur classique de surpasser l’ordinateur quantique dans la simulation de ce système. Cela a mis en évidence que les ordinateurs classiques peuvent, dans certaines conditions, gérer efficacement des problèmes que l’on croyait hors de leur portée.
Clarifier les frontières technologiques
Selon Joseph Tindall, chercheur principal à CCQ, bien que les frontières entre ce qui peut être accompli avec un ordinateur quantique par rapport à un ordinateur classique soient floues, leur travail aide à clarifier ces frontières. Leur découverte apporte une nouvelle lumière sur les capacités réelles des technologies classiques face aux défis quantiques. Cela pourrait conduire à une réévaluation des stratégies d’investissement dans la recherche et le développement technologique.
Le contexte de la recherche
En juin 2023, des chercheurs d’IBM avaient affirmé avoir simulé un système complexe à l’aide d’un ordinateur quantique, une tâche qu’ils considéraient impossible pour un ordinateur classique. Toutefois, Tindall et ses collègues ont résolu le même problème avec un ordinateur classique en seulement deux semaines, mettant en évidence une méthode que IBM avait négligée. Cette réussite souligne l’importance de l’approche et de la méthodologie dans la résolution des problèmes complexes.
Un cadre pour de futurs tests
Cette découverte inattendue offre non seulement un cadre pour tester de nouvelles simulations quantiques mais suggère également que le confinement pourrait caractériser d’autres systèmes bidimensionnels. Cela soulève des questions intéressantes sur les conditions dans lesquelles l’intrication se développe ou non. La compréhension de ces dynamiques est cruciale pour le futur du calcul quantique et pourrait influencer la façon dont nous abordons la résolution de problèmes via la technologie.
Cet article explore la surprenante victoire d’un ordinateur classique sur un ordinateur quantique dans la simulation d’un problème complexe, remettant en question les limites perçues des capacités de la technologie quantique. Les implications de cette recherche pourraient transformer notre compréhension de la puissance informatique nécessaire pour diverses tâches scientifiques et pratiques, redéfinissant potentiellement le paysage technologique futur.
Source : Simonsfoundation