L’Australie vers une interdiction totale des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans ?
Face aux risques croissants des réseaux sociaux sur les jeunes, l’Australie propose une législation radicale visant à interdire l’accès à ces plateformes aux moins de 16 ans, une première qui pourrait changer la donne à l’échelle mondiale.
A lire aussi :
- Aussi chère qu’un Airbus A350 et assemblée par 250 ingénieurs, cette machine est la nouvelle merveille du monde de la micro technologie propulsant l’Europe vers la domination de ce marché Chinois
- Cet appareil révolutionnaire pourrait anéantir les salles de sport avec une technologie qui transforme chaque maison en temple du fitness bouleversant l’entrainement à domicile
- 1 000 km en une seule charge : ce géant français dévoile une voiture révolutionnaire qui pourrait éliminer la dépendance au pétrole et relancer l’industrie automobile
Une initiative pionnière du Premier Ministre
Le Premier Ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé un plan audacieux visant à interdire l’utilisation des réseaux sociaux aux enfants de moins de 16 ans. Cette mesure, décrite comme une initiative de premier plan mondial, a pour but de protéger les jeunes des dangers souvent associés à l’utilisation de ces plateformes. “Les réseaux sociaux nuisent à nos enfants, et il est temps d’agir”, a déclaré Albanese lors d’une conférence de presse à Canberra.
Détails de la législation proposée
La législation, qui devrait être présentée au parlement la semaine prochaine, imposerait aux entreprises de réseaux sociaux la responsabilité de faire respecter cette interdiction d’âge. Le Premier Ministre a précisé que les plateformes devraient prouver qu’elles prennent des mesures raisonnables pour empêcher l’accès des utilisateurs mineurs. “Il n’y aura pas de sanctions pour les utilisateurs”, a-t-il ajouté.
Applications et portée de l’interdiction
Le ministre des Communications, Michelle Rowland, a indiqué que l’interdiction concernerait des plateformes majeures telles qu’Instagram et Facebook de Meta, TikTok de ByteDance, X, et potentiellement YouTube de Alphabet. La loi devrait entrer en vigueur 12 mois après son adoption.
Absence d’exemptions et impact sur les utilisateurs existants
De manière significative, l’interdiction serait appliquée uniformément sans exemptions pour le consentement parental. Les enfants qui utilisent déjà les réseaux sociaux ne pourront pas continuer à utiliser leurs comptes existants; ceux-ci devront être fermés.
Application et sanctions
Les nouvelles règles seront appliquées par le Commissaire à la sécurité en ligne de l’Australie, le régulateur du pays en matière d’internet. Bien que les pénalités spécifiques pour non-conformité n’aient pas encore été détaillées, le gouvernement a laissé entendre que des pénalités plus sévères seraient imposées aux entreprises qui ne coopèrent pas.
Réactions des entreprises de réseaux sociaux
Les réactions des entreprises de réseaux sociaux à cette proposition varient de prudentes à inexistantes. Antigone Davis, responsable de la sécurité chez Meta, a exprimé le respect de son entreprise pour toutes nouvelles limites d’âge imposées par le gouvernement, tout en préconisant une mise en œuvre réfléchie pour véritablement protéger les jeunes.
La France suit l’exemple de l’Australie en testant l’interdiction des smartphones dans les collèges
En écho à l’initiative australienne, la France annonce une expérimentation radicale : près de 200 collèges vont interdire totalement l’utilisation des téléphones portables à partir de janvier 2025. Cette mesure, présentée par la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, vise à combattre les distractions et le harcèlement en ligne, améliorant ainsi le climat scolaire et les performances des élèves.
Une mesure qui crée le débat
Le plan a suscité un débat parmi les experts et les groupes de défense des droits. Certains soutiennent qu’une interdiction pure et simple pourrait simplement retarder l’exposition des jeunes aux réseaux sociaux sans véritablement les préparer à naviguer en sécurité dans ces espaces en ligne. D’autres, cependant, appuient fermement l’interdiction, arguant que l’usage excessif des réseaux sociaux est en train de reconfigurer le cerveau des jeunes à un moment crucial de leur développement psychologique, provoquant une épidémie de maladies mentales.
Cet article explore les implications profondes de la proposition australienne d’interdire l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Avec des arguments variés et passionnés des deux côtés, cette législation pourrait marquer un tournant dans la manière dont les sociétés perçoivent et régulent l’interaction des jeunes avec les technologies numériques.
Source : BBC