Retour controversé à 90 km/h en France : une décision qui divise
La décision de remonter la limite de vitesse à 90 km/h sur les routes départementales de l’Eure suscite la colère d’une association environnementale, la qualifiant de mesure “anti-environnementale” et “politiquement motivée”. Cette initiative a déclenché un vif débat sur l’équilibre entre mobilité rurale et conservation environnementale.
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Une mesure controversée
Dans le département de l’Eure, en Normandie, le président du conseil départemental, Alexandre Rassaërt, a annoncé son intention de revenir sur la limitation de vitesse de 80 km/h, instaurée en 2018 par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. Cette décision est vivement critiquée par l’association Brionne Éco-mobilités, qui soutient l’utilisation des transports publics plutôt que des véhicules privés. Cette politique est vue par certains comme un pas en arrière par rapport aux efforts de sécurité routière et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Implications environnementales et politiques
L’association affirme que relever la limite de vitesse à 90 km/h favorise le transport routier au détriment des transports publics et du ferroviaire, exacerbant ainsi les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de carburant. Elle accuse également le président du département de prendre une décision politique plutôt qu’une mesure fondée sur des preuves tangibles d’amélioration de la sécurité ou de la fluidité du trafic. Ce changement risque d’annuler les progrès réalisés dans la lutte contre le changement climatique, selon les militants.
Réactions face à la mesure
Le président Rassaërt justifie sa décision par l’impact négatif de la limitation à 80 km/h sur les travailleurs, en particulier dans les zones rurales, arguant que cette mesure n’a pas réduit le nombre de morts sur les routes. Cependant, l’association Brionne Éco-mobilités conteste ces affirmations, soulignant une augmentation des décès routiers de 13 % dans les départements ayant déjà rétabli la limite à 90 km/h. Ils soutiennent que la réduction de la vitesse est une approche plus sûre et plus durable à long terme.
Consultations et études à venir
Une votation est prévue en février 2025 pour décider de cette mesure. Si elle est approuvée, l’Eure deviendrait le 53ème département à revenir à une limite de 90 km/h. Des études d’accident obligatoires sont également programmées pour le printemps, suivies de l’avis de la Commission Départementale de Sécurité Routière à l’automne 2025. Ces étapes sont cruciales pour évaluer l’impact réel de ce changement de politique sur la sécurité routière.
Appel à une réflexion régionale
L’association Brionne Éco-mobilités fait un appel solennel aux représentants régionaux pour qu’ils prennent position contre ce projet, en considérant les enjeux environnementaux, la nécessité d’améliorer les transports publics et la sécurité routière. Elle critique le manque de sérieux dans la prise de décision et invite à une réflexion plus approfondie sur les conséquences à long terme de telles mesures. Cette démarche vise à encourager une politique de transport plus responsable et alignée sur les objectifs climatiques nationaux et internationaux.
Cette situation met en lumière les tensions entre développement économique et protection de l’environnement, chaque camp utilisant des arguments significatifs pour défendre sa vision de la mobilité et de la sécurité routière en France. L’enjeu est de trouver un équilibre qui respecte à la fois les besoins immédiats des résidents et les impératifs écologiques à long terme.