Hertz parie sur les voitures électriques et perd des millions : un tournant pour l’avenir de l’automobile ?
La célèbre entreprise de location de voitures Hertz fait face à des pertes consécutives, totalisant 1,3 milliards de dollars après avoir misé gros sur les voitures électriques comme véhicules de l’avenir. Malgré l’engouement mondial pour les voitures électriques (VE), promues pour leur durabilité et leur efficacité énergétique, Hertz peine à rentabiliser son investissement. Analysons les raisons de cet échec et ce que cela signifie pour le marché des VE.
A lire aussi :
- Le Japon écrase la concurrence avec un moteur révolutionnaire ni électrique ni hydrogène, secouant les fondations de l’industrie automobile
- 52 milliards de panneaux solaires sur 3,2 millions de kilomètres pourraient révolutionner les routes du monde dans ce projet titanesque qui va bouleverser l’humanité
- L’AdBlue peut vous coûter 7 500 € avec cette manipulation que des milliers d’automobilistes pratiquent, qui menace votre portefeuille et votre véhicule
L’ascension des véhicules électriques
Les véhicules électriques sont de plus en plus perçus comme les voitures de demain. Ils offrent une solution propre en réponse aux préoccupations croissantes liées au changement climatique et à la pollution de l’air. Produisant zéro émission à l’échappement, les VE promettent de réduire significativement les empreintes carbone globales.
Les avancées technologiques
Les progrès dans la technologie des batteries ont amélioré l’autonomie et l’accessibilité des VE, les rendant pratiques pour un public plus large. Les gouvernements du monde entier soutiennent cette transition vers la mobilité électrique par des incitations et des réglementations plus strictes, ce qui stimule l’adoption des VE.
Où Hertz a-t-il failli ?
À première vue, l’investissement de Hertz dans les VE semblait judicieux, mais la réalité a été tout autre. La perte rapportée par l’entreprise provient de la vente de 20 000 véhicules électriques Tesla et Polestar, soit un tiers de leur flotte américaine, ce qui reflète les difficultés de gestion des VE dans leur modèle d’affaires.
Une perte financière historique
La transition de Hertz vers un parc automobile électrique, incluant un achat massif de 100 000 Tesla Model 3, semblait être un coup de maître en termes de marketing et d’engagement environnemental. Toutefois, cette décision s’est avérée coûteuse. La dépréciation rapide de la flotte électrique a conduit à une perte nette alarmante de 1,33 milliard de dollars pour le troisième trimestre. Cette perte contraste nettement avec le bénéfice de 629 millions de dollars enregistré à la même période l’année précédente.
La revente massive des voitures électriques
En réponse à ces pertes financières, Hertz a été contraint de vendre une grande partie de sa flotte électrique à un rythme accéléré. Déjà 20 000 véhicules électriques, principalement des Tesla, ont été vendus, et l’entreprise prévoit d’en céder 30 000 supplémentaires d’ici la fin de l’année 2024. Cette liquidation massive est censée réduire les pertes mais exerce une pression considérable sur les valeurs de revente, non seulement pour Hertz mais aussi pour le marché des véhicules électriques d’occasion en général.
Les défis de la revente
Les changements apportés à la flotte américaine de Hertz, y compris l’annulation d’une commande de 65 000 véhicules chez Polestar et la vente de 10 000 véhicules supplémentaires, étaient des réponses à la dégradation de la valeur de revente des VE aux États-Unis. Ces décisions illustrent les défis auxquels les entreprises de location peuvent faire face avec les VE.
Problématiques logistiques
L’un des obstacles majeurs à la location de VE chez Hertz réside dans les inquiétudes logistiques des consommateurs, notamment l’accessibilité des infrastructures de recharge. Les stations de recharge pour VE ne sont pas aussi omniprésentes que les stations-service, surtout dans les zones rurales ou éloignées.
Résistance des consommateurs
La réticence des clients à louer des VE peut également s’expliquer par une méconnaissance de cette technologie. Les préoccupations concernant la durée de vie de la batterie, le temps de recharge ou simplement l’expérience de conduite électrique peuvent dissuader les consommateurs.
L’avenir des VE aux États-Unis
L’avenir des véhicules électriques aux États-Unis est en attente de changements significatifs avec l’arrivée au pouvoir du président élu Donald Trump en janvier 2025. On s’attend à ce qu’il apporte des modifications importantes aux politiques sur les véhicules électriques et la durabilité.
Cet article explore la situation délicate de Hertz avec son investissement dans les véhicules électriques. Malgré l’échec initial, cette expérience offre des leçons précieuses sur les défis du marché des VE, notamment en matière de valeur de revente, de logistique et de perception des consommateurs. L’histoire de Hertz pourrait bien inciter l’industrie à réévaluer comment elle intègre les technologies vertes dans ses modèles économiques et opérationnels.
Source : Drive