Attention locataires : méfiez-vous de ce nouveau bail illégal prisé par de nombreux propriétaires
Face à un marché locatif tendu, un nouveau type de bail émerge, suscitant l’inquiétude chez les locataires. De plus en plus de propriétaires en Île-de-France et dans les grandes métropoles proposent des “bails code civil”, une formule qui, bien qu’attrayante à première vue, cache des désavantages considérables pour les locataires et s’avère souvent illégale.
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Un contrat hors normes
Le “bail code civil” déroge aux règles habituelles des baux résidentiels. Régulé uniquement par le code civil, ce type de bail échappe à la loi du 6 juillet 1989 qui encadre les relations locatives résidentielles. “Ce contrat est normalement destiné aux résidences secondaires et ne peut pas excéder huit mois par an,” précise Nathalie Couzigou-Suhas, notaire à Paris. “Il est également utilisable pour les locations de bureaux ou de logements de fonction, mais en aucun cas pour une résidence principale louée à long terme à un particulier.”
Les risques pour les locataires
En choisissant d’appliquer un “bail code civil” à des logements qui devraient être loués sous un bail résidentiel classique, certains propriétaires bénéficient d’une flexibilité accrue. Ils peuvent fixer la durée du contrat à leur guise, souvent réduite à seulement trois ou six mois. Plus alarmant encore, ce type de bail permet au propriétaire de mettre fin au contrat sans préavis, laissant le locataire dans une situation de grande précarité.
Les pièges du bail code civil
Ce contrat n’encadre pas non plus le montant du dépôt de garantie, contrairement aux baux classiques. Ce flou juridique représente un avantage certain pour le propriétaire mais place le locataire dans une position vulnérable, exposé à des demandes potentiellement exorbitantes.
Les avantages unilatéraux
Il est clair que le “bail code civil” offre des avantages significatifs pour les bailleurs au détriment des droits des locataires. “Les propriétaires qui utilisent ce contrat pour une location standard agissent en dehors des clous de la législation,” avertit Nathalie Couzigou-Suhas. “En tant que candidat à la location, il est crucial d’éviter ces baux qui ne vous offrent aucune protection.”
Comment se protéger ?
Pour les locataires piégés par un tel contrat, il est recommandé d’engager une médiation avec le propriétaire pour tenter de rectifier la situation à l’amiable. En cas d’échec, il reste possible de saisir le tribunal judiciaire pour contraindre le propriétaire à convertir le contrat en un bail résidentiel conforme.
Quelles alternatives ?
Face à cette pratique douteuse, les locataires doivent rester vigilants et privilégier les baux régis par la loi de 1989, garantissant ainsi leurs droits et leur sécurité. Il est également conseillé de consulter un professionnel du droit avant de signer tout contrat de location.
Une évolution de la législation du marché locatif
Cette tendance croissante à proposer des bails atypiques pourrait pousser les autorités à renforcer les contrôles et à clarifier davantage la législation pour protéger les locataires contre ces abus.
Cet article explore l’émergence préoccupante des bails code civil dans le contexte tendu du marché locatif français. Ces contrats, souvent utilisés de manière abusive par les propriétaires, mettent en péril la sécurité et les droits des locataires, nécessitant une vigilance accrue et une régulation plus stricte.