La course à la légèreté des véhicules électriques ne peut pas se contenter de se focaliser sur le poids des batteries !
Actuellement, l’industrie automobile en matière de véhicule électrique se focalise sur l’autonomie par kilo de batterie. C’est une manière de lutter contre l’embonpoint des VE, mais cette conception a tendance à omettre que les véhicules ne pèsent pas que le poids de leur batterie.
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L’obsession des batteries légères, un véritable marronnier
Aujourd’hui, lorsqu’un constructeur veut produire un véhicule électrique, il se pose très vite la question de l’autonomie, car il est partagé entre le poids et le coût. La densité énergétique (en gros, l’autonomie par tranche d’un kilo de batterie) étant limitée technologiquement, il faut, pour ajouter de l’autonomie, ajouter du poids, et donc augmenter la consommation et le coût. C’est en ce sens que l’essentiel des recherches porte sur la densité énergétique des batteries, pour réduire le poids, sans impact immédiat sur le prix. Face à ce mur, de nouvelles initiatives émergent pour alléger d’autres composants des véhicules.
Tout est dans le moteur
Côté moteur, la voiture électrique pensait avoir fait sa part, en passant des quelques 200kg moyens des blocs essence ou diesel à 50kg en moyenne. Sauf que les VE peuvent embarquer plusieurs moteurs, ce qui réduit le bénéfice d’autant. Il fallait donc une voire des solutions : Certaines parties des moteurs électriques en métal peuvent aisément être remplacées par des plastiques renforcés au carbone, la présence du métal n’étant justifiée que par sa rigidité et sa résistance mécanique. L’exemple à suivre est le moteur axial de YASA (filiale de Mercedes) qui, monté sur la balance, présente fièrement ses 24 kg !
L’avenir est aux moteurs… dans les roues
Le moteur de YASA suit une tendance forte qui n’est pas récente : Ferdinand Porsche en proposait l’ancêtre en version électrique déjà en 1900, et la NASA s’était servi du concept pour ses rovers lunaires dans les années 1970. Il implique un avantage supplémentaire sur le poids, il simplifie la dimension de transmission et de différentiel, autant d’éléments qui viennent positivement jouer sur la balance. Leurs avantages ne s’arrêtent pas là, ils peuvent simplifier les manœuvres, comme l’a montré Hyundai avec son système e-Corner dont toutes les roues sont orientables.
Des véhicules plus performants et polyvalents
L’impact d’un moteur léger a un bénéfice immédiat sur le véhicule : la consommation est réduite, l’autonomie augmentée, les performances de freinage améliorées et le comportement routier est meilleur. En apportant autant de bienfaits au VE, nous pouvons nous questionner sur le focus que le poids des batteries a engendré. Quoiqu’il en soit, les constructeurs ont donc plusieurs axes pour réduire le poids des voitures électriques, réjouissons-nous.
Cet article replace la quête de réduction du poids des véhicules électriques dans un contexte plus global, élargissant le focus qu’ont reçu les batteries. Le moteur, en prenant la lumière dans ce contexte, apparait comme un vecteur de transition intermédiaire plus intéressant que ne le sont les recherches autour du poids des batteries, dont se sont emparés certains constructeurs.
Source : T3