AdBlue, le liquide qui divise : entre efficacité et risque de panne, que doivent savoir les automobilistes français ?
AdBlue, ce liquide bleu injecté dans les systèmes d’échappement des véhicules diesel modernes, est au cœur d’un débat animé parmi les automobilistes français. Destiné à réduire les émissions de dioxyde d’azote (NOx) de près de 90%, ce système est pourtant pointé du doigt pour les risques de pannes qu’il induirait.
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Qu’est-ce que l’AdBlue ?
Tout commence avec le système de Réduction Catalytique Sélective (SCR) équipant les voitures diesel récentes. L’AdBlue, y est introduite pour neutraliser les NOx, des polluants notoires. Malgré ses avantages environnementaux évidents, de nombreux conducteurs dénoncent une augmentation des risques de défaillance mécanique liée à son usage. Cette dualité entre bénéfices environnementaux et risques techniques suscite un débat parmi les utilisateurs et les experts de l’automobile, mettant en lumière la complexité des innovations technologiques dans le secteur.
Des pannes frustrantes
Sous des températures élevées, l’AdBlue peut se dégrader ou cristalliser, provoquant des blocages dans les conduits. Les impacts varient : d’une simple obstruction et déformation du réservoir d’AdBlue, situé près de l’échappement, à des pannes moteur complètes nécessitant des réparations onéreuses. Ces incidents peuvent survenir sans avertissement, laissant les conducteurs en situation difficile et souvent coûteuse. Les réparations liées à ces pannes peuvent être particulièrement onéreuses, augmentant le coût total de possession du véhicule et alimentant la frustration des utilisateurs.
Déactivation d’AdBlue et contrôle technique
Face à ces désagréments, certains ont choisi de désactiver ce système, une opération effectuée par des professionnels pour environ 250 euros. Contrairement aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, cette désactivation n’entraîne pas un échec au contrôle technique, communément appelé le CT. Cette pratique, bien que controversée, est devenue une solution pour certains propriétaires cherchant à éviter les problèmes sans fin liés à l’AdBlue, même si cela peut compromettre la conformité environnementale du véhicule.
La législation reste inchangée
L’union des automobilistes Mobilians confirme : aucune modification réglementaire concernant les émissions polluantes ou les dispositifs de sécurité des véhicules n’est prévue. Les publications prétendant le contraire, y compris celles annonçant des changements sur les critères de peinture ou de ceintures de sécurité pour les CT à venir, sont également infondées. Cette stabilité réglementaire est essentielle pour maintenir une certaine prévisibilité pour les automobilistes et les professionnels de l’automobile.
Les risques légaux de la désactivation
Bien que la désactivation d’AdBlue ne soit pas pénalisée lors du contrôle technique, elle est fortement déconseillée. Les conducteurs s’exposent à une amende de 7 500 euros et rendent leur véhicule inéligible à la vente. Cette mesure vise à maintenir les standards d’émissions pour une meilleure qualité de l’air. De plus, la désactivation peut également affecter la garantie du véhicule, mettant les propriétaires dans une position difficile si d’autres problèmes surviennent.
Cet article explore les dilemmes rencontrés par les utilisateurs d’AdBlue, pesant entre les bénéfices environnementaux et les risques mécaniques. Entre la préservation de l’environnement et la performance des véhicules, le choix reste complexe pour de nombreux automobilistes. La décision de désactiver ou non l’AdBlue dépend largement des priorités personnelles de chacun en matière de coûts, de risques mécaniques, et d’engagement environnemental.
Source : Legifrance